13 lettre ouverte- Un appel pour arrêter le massacre
27 Septembre 2020
13 lettre ouverte- Un appel pour arrêter le massacre
Aujourd’hui, quatre ans se sont écoulés depuis la signature de l’Accord de paix entre l’État et les FARC-EP, un motif de joie et de renaissance de l’espoir au milieu des cendres et des miettes qui ont fait de cet accord une réalité et la consolidation du projet Uribista de ce qu’on appelle l’Etat d’Opinion avec le contrôle des organismes de recherche et de contrôle, ainsi que du consentement des secteurs sociaux à l’autoritarisme.
Aujourd’hui est un jour pour honorer des centaines et des milliers de victimes dans le nouveau pays que nous réaffirmons devant ce projet destructeur de droits à partir de vérités muettes, déformées et manipulées. Ce sont plus de 220000 victimes, pour la plupart des civils et des combattants de toutes les forces, tués dans cette violence politique. Ce sont les plus de 100000 personnes portées disparues. Ce sont les plus de huit millions de victimes de déplacements forcés, dépossédés et leurs terres abandonnées. Ce sont les victimes de 63 massacres en 2020 et les citoyens tués par les forces de police, ainsi que les 228 signataires de la paix anéantis et les centaines de leaders assassinés. Les assassinés de l’UP, A Lucha, Anapo, Firmes, Front populaire ; les plus de 2500 anciens militaires assassinés en application de la loi 975. Aujourd’hui, face à la machine judiciaire devenue mécanisme de la guerre avec des montages judiciaires, nous encourageons la solidarité avec ceux injustement privés de liberté.
Dans nos territoires militarisés, nous continuons de souffrir de violations des droits de l’homme et de graves violations du droit humanitaire, de spoliations et d’opérations extractives, d’agrobusiness et de déboisement pour consolider l’État d’investissement sans droits, Ils veulent tuer nos âmes.
Quelques jours avant la déclaration d’urgence par pandémie, puis appuyés par le message du Pape François et la résolution 2352 du Conseil de sécurité des Nations Unies, nous invitons le Président Duque à proposer un cessez-le-feu. Son silence a été le signe absolu du mépris et de sa loyauté envers le projet exclusif en cours de construction.
Ainsi le président Duque de bonnes formes de légalité s’est moqué d’une action de tutelle instaurée par nous qui lui a ordonné de donner une réponse claire et précise à cette demande.
Face à cette réalité et reconnaissant la motivation diverse des expressions armées, nous les invitons au respect de leurs vies, les nôtres et celles de la société.
Aujourd’hui, devant le silence conscient du président Duque à un cessez-le-feu, il ne nous reste qu’à faire appel à la conscience des soldats et des policiers, et les organismes de sécurité pour qu’ils cessent les attaques et la répression contre les citoyens urbains et ruraux qui recherchent une démocratie inclusive et pacifique.
Aujourd’hui, nous invitons l’ELN, comme nous le faisons publiquement depuis février de cette année, à conclure des accords humanitaires locaux avec nos communautés. À une application stricte du droit humanitaire. Pour éviter de nouvelles douleurs et tragédies à nos communautés et aussi à leurs propres membres armés.
Aujourd’hui, nous appelons également le Premier Front et la Deuxième Marquetalia des FARC-EP, à une stricte application du droit humanitaire.
Aujourd’hui, nous appelons les AGC, les Caparros, les Pelusos, les Commandos de Frontera, à se prononcer de la même manière et à construire des Accords Humanitaires qui permettent le respect de nos droits et qui évitent de nouvelles tragédies et douleurs également dans leurs propres rangs.
Nous croyons que la solution viable à toutes les violences est le dialogue. Si nous parvenons à conclure des accords humanitaires, nous pourrons entamer des dialogues pour écouter sur la base de la nature de votre option armée, connaître vos enjeux et vos propositions pour sortir des armes et construire un nouveau pays.
Nous sommes heureux que le Conseil de sécurité des Nations unies ait prolongé d’un an le mandat de sa mission en Colombie.
Nous invitons la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme à effectuer une surveillance territoriale une visite de plusieurs jours pour connaître de première main ce qui se passe dans les territoires où nous habitons, et de recommander, conjointement avec l’ensemble des entités du système des Nations Unies, des formules et des recommandations précises pour remédier à ce type de situation.
Nous réitérons l’appel lancé à la Cour pénale internationale, la CPI, pour qu’elle suive le dialogue avec les victimes au sujet de la situation dans la justice ordinaire, concernant l’appel à des tiers et anciens commandants paramilitaires, ainsi que les décisions prises par la Cour Spéciale de Paix, JEP, qui rend impossible la pleine vérité.
Invitons le Bureau du Procureur général de la nation, le Bureau de l’Ombudsman et le Bureau du Contrôleur général de la nation à se rendre dans 15 territoires de la Colombie, où nous continuons de souffrir du conflit armé, pour qu’ils agissent conformément à la Constitution de 1991 et avec des maisons mobiles territoriales et transitoires de paix dans leur présence interinstitutionnelle identifient, constatent les facteurs de risque concrets et réels que nous vivons dans les territoires et exercent un rôle de contrôle sur l’ensemble des institutions de gouvernement avec indépendance et célérité.
Nous invitons la Cour Spéciale de Paix à prendre des décisions en droit identifiant les situations territoriales concernant des dizaines de comparantes et des dizaines de requérants à être accueillis par cette juridiction. Le JEP a une responsabilité envers le pays envers nous, les victimes des territoires. Seule une vérité complète et intégrale nous ouvrira la possibilité de la réconciliation et des transformations territoriales.
Continuer à fermer les portes avec seulement des arguments juridiques qui ignorent les réalités territoriales et les situations, à des dizaines de personnes qui sont à la disposition et à la volonté comme nous l’avons vérifié, en vérité devant le JEP, est la possibilité d’une nouvelle frustration pour la Colombie et d’animer la spirale de violences.
Nous invitons la Commission de vérité à reconnaître les formules et les propositions de transition territoriale vers la paix que nous formulons et que nous construisons à partir des territoires.
Nous en avons assez de la violence et cette lassitude devient la construction et l’affirmation du pays que nous méritons un pays inclusif, un pays de libertés, un pays de justice sociale, un pays de justice environnementale, un pays où nous reconnaissons ce que nous avons fait à tort, où la vérité nous pousse à éviter de répéter de nouvelles spirales de violence.
Le nouveau pays est en train de naître. Nous invitons d’anciens militaires, anciens paramilitaires, anciens guérilleros, paramilitaires, nouveaux militaires, aux guérilleros, aux jeunes des gangs de nos villes d’assumer l’amour de la patrie dans la construction de la paix à travers le dialogue et l’approbation de la parole par des politiques publiques.
Nous invitons les milieux d’affaires et les milieux politiques à agir avec générosité et esprit citoyen pour apporter dans le respect des droits de l’homme et de l’environnement, un investissement teinté de sang à l’intérieur ou autour de lui, est une auto-incrimination vers le projet de mort.
Pour la vie dans la vie, nous comptons sur vous.
Signent :
Signent :
-Communautés d’autodétermination, CAVIDA, Vie, Dignité Le Territoire collectif de Cacarica, (Chocó).
– Familles victimes de Camp (Antioquia)
-Association des femmes déplacées de Riosucio, CLAMORES (Chocó).
-Cabildo supérieur Embera de Réserves indigènes Urada Jiguamiando, CAMERUJ, (Chocó).
– Communauté Wounaan du Réserves indigènes de la rivière Pichimá Quebrada déplacée à Docordó, Litoral San Juan (Chocó).
-Réserves indigènes Wounaan de Juin Phu Buur, Cacarica, (Chocó).
– Réserves indigènes Humanitaire de l’environnement SO BIA DRUA, Jiguamiandó, (Chocó).
– Zone de biodiversité La Yulina, Le Territoire collectif de Curbaradó, (Chocó).
-Zone de biodiversité El Retorno, Le Territoire collectif de Pedeguita y Mancilla, (Chocó).
-Zone de biodiversité La Esperanza, Famille Polo, Le Territoire collectif de Pedeguita y Mancilla, (Chocó).
– Zone de biodiversité Mary Hernández, Le Territoire collectif de Pedeguita y Mancilla, (Chocó).
-Zone de biodiversité Andalucía, Le Territoire collectif de Curbaradó, (Chocó).
-Zone de biodiversité Caracolí, Le Territoire collectif de Curbaradó, (Chocó).
-Zone de biodiversité La Yulina, Le Territoire collectif de Curbaradó, (Chocó).
-Zone de biodiversité El Hobo, Le Territoire collectif de Jiguamiandó, (Choco).
-Zone de biodiversité colletif La Madre Unión, Territorio Colectivo de La Larga Tumaradó, (Chocó).
-Zone humanitaire Andalucía, Le Territoire collectif de Curbaradó, (Chocó).
-Zone humanitaire Camelias, Le Territoire collectif de Curbaradó, (Chocó).
-Zone humanitaire Caño Manso, Le Territoire collectif de Curbaradó, (Chocó).
-Zone humanitaire Caracolí, Le Territoire collectif de Curbaradó, (Chocó).
-Zone humanitaire Costa Azul, Le Territoire collectif du Curbaradó, (Chocó).
-Zone humanitaire Nueva Esperanza, Le Territoire collectif de Jiguamiandó, (Chocó).
-Zone humanitaire Pueblo Nuevo, Le Territoire collectif de Jiguamiandó, (Chocó).
-Association des victimes de Inzá, “Semeurs de la paix”, (Cauca).
-Réseau de défense de l’eau, de la vie et du territoire, (Cauca).
-Groupe des familles d’exécutions extrajudiciaires, (Huila).
-Groupe de victimes du sud (Huila).
-Réserves indigènes Naexal Lajt du village Jiw, Mapiripán, (Meta).
-Société des femmes payssanes Nariño, Comucan.
-Familles Conseils communautaires Tumaco, Nariño.
-ADISPA organisation représentative des 24 communautés, réserve indigène payssane Perla Amazónica, (Putumayo) :
-Communauté de Agualongo.
-Communauté de Bajo Cuembí.
-Communauté de Bajo Lorenzo.
-Communauté de Bajo Mansoyá.
-Communauté de Baldío
-Communauté de Belén.
-Communauté de Bocana de Cuembí.
-Communauté de Buen Samaritano.
-Communauté de Camios.
-Communauté de Angosturas.
-Communauté de Chufiyá.
– Communauté de Comandante.
-Communauté de Frontera.
-Communauté de Guadalupe.
-Communauté de Juvenil.
-Communauté de La Alea.
-Communauté de La Española.
-Communauté de La Piña.
-Communauté de La Rosa.
-Communauté de Puerto Playa.
-Communauté de San Salvador.
-Communauté de Sevilla.
-Communauté de Toaya.
-Communauté de Zamora.
-Association Conseil régional, village Nasa Kwesx Kxsaw, (Putumayo) composé de :
-Cabildo indigène Çxhab Wala, Villagarzon.
-Cabildo indigène Juan Tama, Puerto Guzman.
-Cabildo indigène Kiwe Nxusxa, Las Delicias.
-Cabildo indigène Kiwe U’kwe, Puerto Caicedo.
-Cabildo indigène Kiwe U’se, Nueva Palestina, Valle del Guamuéz.
Cabildo indigène Kiwe Zxiçxkwe, Tierra Linda, Valle del Guamuéz.
-Cabildo indigène Kjwen Tama Luuçxwe’sx, hijos de Juan Tama, Mocoa.
-Cabildo indigène Ksxa’w Nasa, Alto Danubio, Puerto Asís.
-Cabildo indigène Kwe’sx Kiwe, Orito.
-Cabildo indigène Kwe’sx Kiwe. Puerto Asís.
-Cabildo indigène Kwe’sx Nasa çxayu’çe, Alto Coqueto, Puerto Caicedo.
-Cabildo indigène Kwe’sx Tata Wala, Puerto Caicedo.
-Cabildo indigène Nada Kiwe Puerto Leguizamo.
-Cabildo indigène Nada Tkuymatewe’sx, Orito.
-Cabildo indigène Nasa Fxi’w La Libertad, Puerto Asís.
-Cabildo indigène Pkid Kiwe, Los Guayabales.
-Cabildo indigène Sat’t Tama, Puerto Asís.
-Cabildo indigène Thä’ Tadx Kiwe, Loma Redonda, Villa Garzón.
-Cabildo indigène Yu’ Çxihme, El Libano, Puerto Caicedo.
-Cabildo indigène Yu’kh Zxiçxkwe, Selva Hermosa, Puerto Caicedo.
-Cabildo indigène Yu’luuçx, Las Minas, Puerto Asís.
-Village Jerusalén, Villa Garzón.
-Village Mühm Kiwe, Los Guaduales, Puerto Guzmán.
-Réserves indigènes Jerusalén San Luis Alto Picudito.
-Réserves indigènes Jxkase Kiwe, El Descanso, Puerto Guzmán.
-Réserves indigènes La Florida, Mocoa.
-Réserves indigènes Nasa Çxhab, Puerto Asís.
-Réserves indigènes Kiwnas Çxhab, Alto Lorenzo, Puerto Asís.
-Réserves indigènes Nasa Uh Los Gavilanes, Jardines de Sucumbíos, Ipiales
-Réserves indigènes Sek Kaanxi thä’ Kiwe Alpes Orientales, La Floresta, Alto Coqueto.
-Réserves indigènes Txitx U’kwe Kiwe, Porvenir La Barrialosa, Puerto Guzmán.
-Réserves indigènes Yu’ukwe Kiwe, Aguaditas, Puerto Guzmán.
-Village San Luis Alto Picudito, Villa Garzón.
-Village Santa Rosa de Juanambu, Villa Garzón.
-Association des victimes de Trujillo (Asfavit), (Valle del Cauca).
-Village Asokoinonia de Río Chiquito, Trujillo (Valle del Cauca).
-Conseil communautaire de Cabeceras, Bajo San Juan, (Valle del Cauca).
-Zone humanitaire Puente Nayero, Buenaventura, (Valle del Cauca).
-Réserves indigènes humanitaire Santa Rosa de Guayacán, Calima, (Valle del Cauca).
-Réserves indigènes biodiversité humanitaire Unión Agua Clara (Valle del Cauca).
-Victimes de dépossession Tres Esquinas.
Les signatures continuent…
Antioquia, Cauca, Chocó, Dever, Meta, Putumayo, Valle del Cauca